vendredi 6 juin 2008

L’Afrique et les objectifs du millénaire pour le développement


COMPTE RENDU DE LA CONFERENCE DEBAT
ORGANISEE PAR
AGRO SANS FRONTIERE BOURGOGNE
Le 31 mai à la maison des associations de Dijon.

L’Afrique et les objectifs du millénaire pour le développement
Quel regard pour les associations bourguignonnes ?
Mme TENENBAUM et Mme LAUBER

Une cinquantaine de personnes a assisté à cette conférence.

Plus de vingt associations dont l’Autre Main, Sauvons le Climat, Club Solidarité lycée Hilaire de Chardonnet (71), A-LO-BON-SECOURS, Les Amis du Monde Diplomatique, Club UNESCO, Apprenons Bâtissons le Monde (89), Agir ABCD, JEREMI, MUSLIM HANDS, Association Malienne de Dijon, Euphorbe en Illabakan, Partenariat Nord/Sud Le Castel, Prisons sans Frontières (69), Oikocrédit, le D.U d'Action Humanitaire, AC César, ont participé aux travaux.

Monsieur Elie Sadigh, économiste, a fait une remarquable intervention en répondant à la question : « la mondialisation participe-t-elle à l’atteinte des Objectifs du Millénaire ? » pendant laquelle il a montré ses talents de vulgarisateur, insistant sur les politiques commerciales "inéquitables" menées par les pays riches empêchant la croissance des pays pauvres.

Madame Tenenbaum Adjointe au Maire de Dijon et Vice Présidente du Conseil Régional non seulement a fait l’honneur de sa présence mais son intervention a prouvé son attachement et ses connaissances de la solidarité internationale.

Les associations présentes ont témoigné de leurs actions et de leurs difficultés, insistant sur le plaisir de pouvoir échanger.

Madame Hadjiratou Lauber, l’animatrice de la journée, a elle-même témoigné, grâce à sa grande connaissance de l’Afrique de l’Ouest, de ses différentes expériences et des erreurs à éviter en mettant en place un projet. Elle a surtout insisté sur la nécessité, pour un plus grand succès de nos actions, de contribuer à l'émergence des sociétés civiles locales (groupements féminins, organisations communales, départementales de producteurs, comités de gestion des établissements scolaires, des cases de santé, des banques céréalières…)
Les dérives du codéveloppement ont été évoquées: si ce codéveloppement fait consensus dans les pays développés, il s’avère problématique pour les pays d’origine, car il conduit souvent à une modification des structures de pouvoir et de la gouvernance locale, ce qui provoque la contestation des élus. De plus les cultures africaines, basées sur la famille, écartent du bénéfice de cette coopération tous les groupes n’ayant pas de migrants. Les conséquences en sont évidentes.

De nombreuses interventions ont rappelé l'échec collectif face aux Objectifs du Millénaire. L'insuffisance du financement consacré à l'aide et à la recherche en est une. La stratégie de mendicité et de réprimande pratiquée par l'ONU n'a pas porté fruit : cinq pays seulement consacrent 0,7 % de leur PIB à l'aide au développement. La France n'est pas du nombre puisqu’elle est à 0,5 % et qu’une part importante des dépenses affectées à ce poste n’a rien à y faire.
Le débat final a fait apparaitre la nécessité de mettre en place une dynamique de convergence entre les associations, en effet les ONG bourguignonnes, n’étant pas regroupées en plateforme comme dans certaines régions, perdent énormément d’efficacité dans leurs actions (éparpillement, projets sans suite…) par manque de moyens financiers, d’experts et de présence sur le terrain.
Celles-ci ont décidées de se revoir courant juin pour mettre en place des groupes de réflexion

Archives du blog