lundi 14 avril 2008

Mourir de faim, à qui la faute ?

Bien évidemment, la hausse des prix, les biocarburants, la spéculation ... sont responsables de la crise alimentaire actuelle. Mais ce ne sont que des phénomènes périphériques. Les causes réelles sont ailleurs. Les responsables sont connus:

§ Les institutions internationales qui, pour faire réduire la dette des PVD, les ont obligés à abandonner les cultures vivrières pour des cultures d'exportations.
§ Les subventions agricoles européennes qui permettent d’inonder les marchés africains à prix bradés et qui entraînent la ruine des agriculteurs locaux. Selon Jean Ziegler, rapporteur spécial de l'ONU, " l' Union Européenne crée de la faim en Afrique par son dumping agricole".

Le Rapporteur spécial est aussi alarmé par l’augmentation des « réfugiés de la faim » qui tentent de gagner l’Europe et l’Amérique du Nord pour survivre et qui sont considérés comme des délinquants lorsqu’ils arrivent à destination quand ils ont la chance de ne pas mourir en chemin. Il a estimé qu’il est grand temps de renforcer les mécanismes de protection nationaux et internationaux en réaffirmant concrètement « le droit de se nourrir ». Les droits de l’homme ne sont pas uniquement politiques et civiques, a–t-il souligné, mais ils touchent aussi à l’économique, au social et à la culture. Jean Ziegler a estimé que l’Europe doit trouver une réponse autre que militaire pour repousser les miséreux à ses frontières. Il a proposé de créer un nouveau droit de l’homme –le droit d’accueil provisoire– qui protégerait les réfugiés de la faim », dont l’existence n’est actuellement pas reconnue dans les conventions internationales.

Pour réduire la faim dans le monde, pour diminuer l'immigration clandestine, la priorité des gouvernements, des collectivités locales doit être l'aide au retour des cultures vivrières. Agro Sans Frontière, qui s’est donné pour mission de porter une assistance agronomique aux populations et régions du monde qui ont des besoins alimentaires est à la disposition de tous, collectivités, ONG, pour mener à bien cette action prioritaire.

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